FORÊT, LANDES, ZONES HUMIDES

 

La forêt de Navarrenx, couvre 30% de la superficie de la commune, qu'en connaissez-vous ?

 


A gauche une parcelle plantée de chêne américain, à droite un îlot de vieux bois.

Contrairement à la moyenne française, la forêt communale de Navarrenx, à cheval sur trois bassins versants[1], représente environ 80% de la surface boisée de la commune

Elle offre une grande variété de peuplements, composés d’essences autochtones (chêne pédonculé essentiellement avec une faible proportion du chêne sessile, châtaigner) et d’essences introduites – premières plantations en 1925 – (chêne rouge d’Amérique, tulipier de Virginie, pin Laricio de Corse, pin Weymouth, thuya géant et douglas).

Fruit d’un long façonnage par l'homme, elle reflète les différents usages par l’homme et ses nombreuses interventions. Les premiers textes trouvés en 1341 indiquent le droit aux habitants de coupes de fougères, coupes de bois, pacage et gîte !

Actuellement c’est une forêt de production gérée par l'Office National des Forêts[2].dont la vente de bois- bois d’œuvre ou affouage- produit des recettes pour la collectivité.

Elle abrite également, des landes sèches et humides, milieux de transition dans la succession écologique entre une pelouse/prairie (stade 1) et une forêt (stade 4).

Les landes ont joué un rôle crucial dans l’économie des fermes. La « paillette » (désignant la molinie) et la « thuie » (désignant les bruyères et ajoncs) étaient fauchées à l’automne afin de constituer la litière pour le bétail en hiver, cette pratique était qualifiée de « soutrage ». Avec l’abandon de cette pratique considérée comme non rentable après les années 1960, les landes sont alors converties en plantation ou en culture.

La connectivité entre les différentes étendues de landes se dégrade, pour aboutir en 2019 à un état très éclaté, la plupart des landes restantes étant de petite taille et en situation isolée. Et pourtant ces milieux jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité et la préservation de la qualité de l’eau.

Ces milieux sont exposés à de nombreux risques, le principal étant lié à la colonisation par le chêne rouge et le tulipier, espèces introduites par les programmes de plantation. Pour les zones humides plus particulièrement un autre risque est celui du recouvrement par des sédiments provenant de l’érosion naturelle mais aussi et surtout des pistes du circuit de motocross.


Les landes sèches, vue générale du site de Peyrautucq

Ces milieux naturels sont favorables à l’accueil du public qui découvrira, une multitude de paysages, dont une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées.

[1] Bassin versant du Larroder, du Saleys et du Lucq

[2] Le premier document d’aménagement de cette forêt remonte en 1773. Ce bois fut soumis au Régime Forestier par arrêté préfectoral du 7 septembre 1821, pour une contenance de 203 hectares. Peu ou pas productives en bois, certaines parcelles forestières ont été vouées à la culture, ramenant ainsi la surface boisée à 177 hectares. Le plan d'aménagement en cours couvre la période 2019-2038